Les services de renseignement français dénombrent actuellement 1400 personnes fichées S pour leur appartenance à la mouvance identitaire, plaçant cette menace au second rang des préoccupations sécuritaires après le djihadisme.
Une radicalisation croissante
Les chiffres témoignent d’une progression significative des incarcérations liées à l’ultra-droite. De 18 personnes emprisonnées en 2023, dont 11 pour terrorisme, ce nombre a grimpé à 61 individus en 2024, parmi lesquels 17 pour des faits de terrorisme.
Cette évolution se manifeste notamment des actions contre des personnalités publiques. L’affaire des banderoles visant la chanteuse Aya Nakamura, choisie pour la cérémonie d’ouverture des JO 2024, illustre cette tendance. Treize militants d’extrême droite comparaissent d’ailleurs devant la justice pour « provocation à la haine et injure raciste » dans cette affaire.
Une surveillance renforcée
Face à cette menace grandissante, les autorités adaptent leur dispositif de surveillance. La hausse des arrestations et des mises en examen traduit une vigilance accrue des services spécialisés envers ces réseaux radicaux.
Le profil des personnes suivies révèle une structure organisée, capable de mener des actions coordonnées sur le territoire national. Les services de renseignement observent particulièrement les connexions entre différents groupes identitaires et leur capacité de mobilisation.