Aurélien Rousseau, ancien ministre de la Santé et député NFP des Yvelines, soutient la réforme tarifaire des transports sanitaires contestée les taxis. Selon lui, deux tiers des professionnels y gagneront.
Face à la grève des taxis contre la nouvelle tarification des transports sanitaires, Aurélien Rousseau a pris position en faveur de cette réforme lors d’une interview accordée à franceinfo le 23 mai 2025. L’ancien ministre de la Santé, désormais député NFP des Yvelines, considère ces changements comme « nécessaires » dans le contexte actuel du déficit de l’assurance maladie.
« Il faut que les taxis prennent plus de malades », a déclaré Rousseau, soulignant que la majorité des professionnels sortiront gagnants de cette réforme. « Le sujet, ce sont ceux, comme souvent, qui font exploser [les dépenses de l’assurance maladie] en profitant du système », a-t-il expliqué.
Des abus qui coûtent cher à l’Assurance maladie
L’ancien ministre pointe particulièrement du doigt la facturation des temps d’attente et des retours à vide. « Quand on regarde les volumes financiers des trajets à vide qui sont facturés à l’assurance maladie, c’est colossal », a-t-il affirmé sur franceinfo.
Ces pratiques constituent, selon lui, une charge financière injustifiée pour la Sécurité sociale, déjà fragilisée un déficit croissant. La réforme vise donc à rationaliser ces dépenses tout en maintenant un service de transport sanitaire de qualité pour les patients.
Une réforme qui divise la profession
Si Aurélien Rousseau assure que deux tiers des taxis bénéficieront de cette nouvelle tarification, la profession reste massivement mobilisée contre ce qu’elle perçoit comme une remise en cause de son modèle économique. Les syndicats de taxis dénoncent une réforme imposée sans concertation suffisante.
La grève s’inscrit dans un contexte plus large de tensions entre les taxis traditionnels et les nouvelles formes de mobilité, notamment les VTC. Le transport sanitaire représente une part significative de l’activité de nombreux chauffeurs de taxi, particulièrement dans les zones rurales.
Au-delà de ce sujet, l’ancien ministre s’est également exprimé sur la loi relative à la fin de vie actuellement débattue à l’Assemblée nationale, la qualifiant de « nécessaire et attendue » tout en reconnaissant qu’il s’agit d’une « loi de gravité, une loi lourde ».