Le groupe Renault confirme son projet de production de drones en Ukraine, en partenariat avec une PME française spécialisée dans la défense. Les lignes de production seront installées à proximité des zones de combat.
Cette annonce fait suite aux déclarations du ministre des Armées Sébastien Lecornu, qui avait évoqué vendredi l’implantation d’une « grande entreprise produisant des voitures françaises » sur le sol ukrainien.
Le constructeur automobile, qui emploie plus de 120 000 personnes dans le monde, précise dans un communiqué avoir été approché le gouvernement français, tout en indiquant qu’aucune décision définitive n’est encore arrêtée.
Ce projet marque un tournant significatif trois ans après le début du conflit, alors que l’armée ukrainienne prévoit d’utiliser plus de quatre millions de drones en 2025. Ces appareils, qui intègrent des technologies de pointe, se révèlent particulièrement destructeurs sur le champ de bataille.
La production locale profitera également aux forces armées françaises, qui accusent un retard dans ce domaine. Le ministre Lecornu souligne que les compétences ukrainiennes sont supérieures aux françaises en matière de conception et d’utilisation tactique des drones.
Pour l’heure, le projet ne nécessite pas l’envoi de personnel français sur place. Cette initiative s’inscrit dans la dynamique du réarmement européen et des investissements massifs dans l’industrie de défense.