La ministre des Sports Marie Barsacq l’a affirmé sur RTL : « Tous les Français sont derrière le PSG, peut-être même les Marseillais ». Une déclaration qui fait grincer des dents à travers l’Hexagone, où le soutien au club parisien pour sa finale de Ligue des champions face à l’Inter Milan ne va pas de soi.
Au-delà des rivalités traditionnelles
À Rouen, Alexandre P., fervent supporteur du PSG, perçoit « quelque chose qui se passe en France » avec un élan de sympathie grandissant pour son club. Le jeune homme de 23 ans, lui-même habitué à soutenir les équipes françaises en coupe d’Europe, note une relative accalmie dans les critiques habituelles.
Les ultras refusent l’union sacrée
« Une blague ? » répond un supporteur des Girondins quand on évoque un potentiel soutien au PSG. Cette réaction témoigne d’un rejet persistant du club de la capitale. Ludovic Lestrelin, sociologue spécialiste des supporteurs, explique ce phénomène « l’exclusivité » qui caractérise le rapport des fans à leur club.
Le poids du Qatar dans le débat
Nicolas P., abonné historique du SCO d’Angers, résume un sentiment partagé : « Paris représente l’antithèse du football populaire ». Les moyens considérables du club depuis l’arrivée des investisseurs qataris en 2011 cristallisent les tensions.
Une popularité générationnelle
Les chiffres parlent : 46% des Français et 69% des amateurs de football ont une bonne opinion du PSG selon un sondage Odoxa. Les nouvelles générations, séduites les stars du club, contribuent à cette évolution positive de l’image parisienne.
Le pragmatisme s’invite
Guillaume P., supporteur niçois, prône une approche pragmatique : « Les victoires françaises améliorent notre indice UEFA ». Un argument qui trouve écho chez plusieurs entraîneurs de Ligue 1, dont Bruno Genesio et Habib Beye, favorables à une victoire parisienne.
Basile Boli, légende marseillaise, a même créé la surprise en déclarant son soutien au PSG, provoquant l’ire de Laurent Tapie qui maintient qu' »un vrai supporteur de l’OM ne peut pas être heureux si le PSG gagne la Ligue des champions ».
La finale PSG-Inter Milan, samedi 31 mai, départagera ces positions antagonistes, dans un match qui dépasse largement le cadre sportif pour révéler les fractures du football français.
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