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Les ONG demandent l’arrêt du chalutage dans les aires marines protégées

arrêt du chalutage

Les associations de défense de l’environnement intensifient leur pression sur Emmanuel Macron concernant le chalutage de fond dans les aires marines protégées françaises. Alors que Nice accueille la Conférence des Nations unies sur l’océan, les organisations jugent insuffisantes les mesures annoncées le président.

Une pratique controversée mais économiquement significative

Le chalutage de fond représente 53% des volumes pêchés en France (81 006 tonnes) et génère 290 millions d’euros de revenus. Cette technique, pratiquée 773 chalutiers français, couvre 3% des eaux maritimes nationales selon le ministère de la Transition écologique.

L’ONG Bloom avance que 85% des poissons capturés chalutage pourraient l’être via des méthodes moins destructrices comme les lignes, casiers et filets. Elle souligne que les chaluts captent 70% des subventions publiques du secteur.

Des données alarmantes

Dans l’Union européenne, 93% des animaux marins rejetés morts ou mourants en mer sont victimes du chalutage de fond. Un rapport d’Oceana révèle que cette pratique a totalisé 17 000 heures d’activité dans les aires marines protégées françaises en 2024.

Position gouvernementale nuancée

Emmanuel Macron reconnaît que le chalutage « perturbe la biodiversité » en « raclant le fond », mais privilégie une limitation ponctuelle plutôt qu’une interdiction systématique. Cette position traduit la recherche d’équilibre entre protection environnementale et maintien de l’activité économique.

Vers une évolution européenne

Si l’UE interdit depuis 2016 le chalutage au-delà de 800 mètres de profondeur, son nouveau pacte pour les océans préconise l’arrêt de cette pratique dans les aires protégées d’ici 2030. Les scientifiques soulignent que les zones d’interdiction profitent aussi aux pêcheurs, qui capturent davantage aux abords de ces sanctuaires marins.

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