Les dockers du port de Marseille-Fos ont mis de côté un conteneur contenant des pièces détachées militaires destinées à Israël. Le syndicat CGT des ouvriers dockers annonce son refus de charger 19 palettes de maillons pour armes automatiques à destination du port d’Haïfa.
Ces composants, fabriqués l’entreprise marseillaise Eurolinks, sont des maillons servant à relier les munitions entre elles pour les fusils mitrailleurs. Le syndicat justifie sa position en refusant de « participer au génocide orchestré le gouvernement israélien » et réaffirme son engagement « pour la paix ».
En réponse, le ministère des Armées affirme que « la France ne fournit pas d’armes à Israël ». Selon la licence accordée à Eurolinks, si ces pièces sont assemblées en Israël, le produit final doit être réexporté vers la France. Le ministère maintient ainsi que l’armée israélienne n’utilise pas ce matériel.
Face aux interrogations sur l’envoi de composants militaires vers Israël dans le contexte actuel, le ministère qualifie l’État hébreu de « partenaire » et défend sa position : « On ne va pas se priver ni de sa technologie ni de ses compétences ».
Cette action s’inscrit dans une tradition historique sur les ports marseillais, où les dockers disposent de la liberté de refuser certains chargements. Dans les années 1960, ils avaient déjà refusé de charger du matériel destiné aux forces françaises en Algérie.
D’après les médias Disclose et MarsActu, cette livraison constituerait le troisième envoi de ce type vers Israël depuis janvier 2025.