Une nouvelle étude dévoile l’ampleur de l’adoption de l’IA la génération Z : 42% des 18-25 ans l’utilisent quotidiennement, transformant leurs habitudes numériques.
L’intelligence artificielle générative s’impose comme un outil incontournable du quotidien des jeunes Français. Selon une récente enquête menée auprès de 495 personnes âgées de 18 à 25 ans, l’usage de ces technologies connaît une progression spectaculaire qui redessine les contours de la consommation numérique.
Une adoption qui double en un an
Les chiffres témoignent d’une véritable révolution dans les usages. L’utilisation quotidienne de l’IA a bondi de 21% en 2024 à 42% en 2025, soit un doublement en seulement douze mois. Cette progression s’accompagne d’une généralisation remarquable : 80% des jeunes interrogés déclarent recourir à l’intelligence artificielle au moins une fois semaine.
La démocratisation s’observe également dans l’équipement mobile. Trois quarts des sondés possèdent désormais une application dédiée à l’IA sur leur smartphone, marquant une progression de neuf points depuis décembre 2024. Cette évolution traduit l’intégration progressive de ces outils dans l’environnement numérique personnel.
ChatGPT domine, les alternatives peinent
L’écosystème des applications d’IA révèle une hiérarchie claire. ChatGPT, développé OpenAI, monopolise 84,58% des usages, confirmant sa position de leader incontesté. Cette hégémonie américaine tranche avec les ambitions européennes et françaises en matière de souveraineté numérique.
My AI de Snapchat occupe la deuxième position, suivi Meta AI, présent sur Facebook, Instagram et WhatsApp depuis mars 2025 seulement. Cette percée rapide de l’offre de Meta illustre l’avantage concurrentiel des plateformes déjà installées dans l’écosystème social des jeunes.
L’application française Le Chat, développée Mistral AI, ne parvient qu’à la huitième place, derrière Grok de (anciennement Twitter). Ce classement souligne les défis auxquels font face les acteurs européens pour concurrencer les géants technologiques américains sur leur propre marché.
Des usages pragmatiques avant tout
L’analyse des motivations d’usage révèle des besoins concrets. La recherche d’informations arrive en tête avec 92% des utilisateurs, dépassant largement l’aide aux études ou au travail (84%). Les recommandations personnalisées – recettes, idées de sorties – séduisent 79% des jeunes, tandis que la création de contenus mobilise 76% d’entre eux.
Cette répartition suggère que l’IA s’impose moins comme un gadget technologique que comme un assistant polyvalent répondant à des besoins quotidiens variés. L’évolution des conversations régulières avec l’IA, en hausse de cinq points depuis décembre 2024, confirme cette tendance à l’intégration dans les routines numériques.
Une confiance qui interroge les médias traditionnels
L’enquête révèle un phénomène particulièrement significatif : l’IA générative devient la quatrième source d’information jugée digne de confiance les jeunes utilisateurs. Elle devance désormais Wikipédia, les journalistes, les médias traditionnels et les influenceurs.
Seuls les professeurs et experts, les moteurs de recherche internet, ainsi que les parents et proches conservent un niveau de confiance supérieur. Cette hiérarchie questionne l’évolution des rapports à l’information et aux sources traditionnelles d’autorité intellectuelle.
Perspectives d’expansion
L’avenir semble prometteur pour l’intelligence artificielle auprès de cette tranche d’âge : 66% des sondés anticipent une utilisation croissante de ces technologies. Cette projection, conjuguée à la parité parfaite d’usage entre filles (94%) et garçons (93%), suggère une adoption transversale et durable.
L’enquête, réalisée avec une marge d’erreur de 4%, constitue la troisième étude de ce type depuis juin 2024. Cette série de mesures permet de documenter une transformation numérique qui dépasse le simple effet de mode pour s’inscrire dans une mutation profonde des pratiques informationnelles et créatives de la jeunesse française.
La généralisation de l’IA générative chez les 18-25 ans pose des questions sociétales majeures sur l’éducation, l’emploi et la souveraineté technologique que les pouvoirs publics devront adresser dans les années à venir.