La ministre de l’Education nationale a présenté une série de mesures visant à renforcer l’accompagnement des élèves dans leur parcours d’orientation, de la cinquième jusqu’aux études supérieures.
Face aux inquiétudes des familles et aux inégalités persistantes dans les parcours scolaires, le ministère de l’Education nationale lance une réforme de l’orientation. Les nouvelles dispositions s’articulent autour de quatre axes majeurs.
Formation renforcée des professeurs principaux
Dès l’automne prochain, 30 000 professeurs principaux de troisième bénéficieront d’une demi-journée de formation spécifique. Chaque établissement devra également élaborer son projet d’orientation personnalisé, s’appuyant sur des données concrètes : taux de réussite aux examens, poursuites d’études et insertion professionnelle.
Quatre demi-journées annuelles dédiées
De la cinquième à la terminale, les élèves participeront à quatre demi-journées consacrées à l’orientation. Au programme : découverte des métiers, visites d’entreprises et forums des formations. Au collège, l’accent sera mis sur la connaissance du monde professionnel et le développement personnel. Au lycée, les élèves travailleront sur leur projet d’études et leur insertion dans un environnement en mutation.
Nouveau dispositif pour les familles
Les parents seront davantage associés au processus d’orientation. Des entretiens parents-élèves-professeurs seront systématisés en classes de troisième et de seconde, avant les conseils de classe du deuxième trimestre. Un guide pratique sera mis à disposition sur la plateforme Avenir(s).
Assouplissement du post-bac
La ministre propose plusieurs innovations pour le supérieur. L’année de césure post-bac, actuellement choisie 9 000 lycéens, sera valorisée l’attribution de crédits universitaires. Le nombre d’universités proposant une année propédeutique pluridisciplinaire passera de 22 à 45 d’ici 2027.
Pour les bacheliers professionnels, une expérimentation de BTS en trois ans sera lancée dans chaque académie à la rentrée 2026, incluant une année préparatoire. Les classes préparatoires aux écoles d’ingénieurs en trois ans seront également développées.
Le plan prévoit aussi une clarification des rôles entre l’État et les régions. Une charte sera signée cet été, définissant leurs missions respectives dans l’accompagnement à l’orientation.