Les jeunes adultes français, particulièrement les femmes de moins de 25 ans, présentent une hausse significative des pensées suicidaires depuis 2020. Une étude publiée ce 4 juin 2025 la Direction de la recherche (Drees) dresse un constat préoccupant de l’état psychologique des Français.
Les chiffres marquants
Entre l’automne 2020 et 2022, le taux de pensées suicidaires dans la population est passé de 2,8% à 3,4%. Cette augmentation frappe plus durement les jeunes femmes de moins de 25 ans, atteignant 8,7%. Les syndromes dépressifs affichent une légère baisse globale (de 10,6% à 9,6%), mais les cas graves stagnent à 5,3%.
Des facteurs multiples identifiés
L’enquête pointe plusieurs éléments favorisant ces troubles : discriminations diverses, orientation sexuelle minoritaire, usage intensif des écrans et des réseaux sociaux. Les difficultés financières, l’isolement social et les maladies chroniques amplifient également ces risques.
Un accès aux soins insuffisant
Malgré une hausse des consultations chez les psychologues (+2 points) et psychiatres (+1 point), le non-recours aux soins reste alarmant. Plus de la moitié des personnes ayant des pensées suicidaires ne consultent pas, tout comme 60% des individus souffrant de dépression majeure ou d’anxiété sévère.
Les enfants aussi touchés
Les 5-17 ans, notamment les filles, montrent une augmentation notable des troubles émotionnels entre 2021 et 2022. Cette tendance traduit un mal-être transgénérationnel post-pandémie nécessitant une réponse sanitaire adaptée.
Cette étude s’appuie sur un panel de 64 000 personnes représentatives de la population française, interrogées entre 2020 et 2022, excluant la Guyane, Mayotte et les résidents en Ehpad ou prisons.