Home / Politique / Congrès du PS : Faure et Mayer-Rossignol au second tour, Vallaud en arbitre

Congrès du PS : Faure et Mayer-Rossignol au second tour, Vallaud en arbitre

congrès ps

@Abhishek Navlakha

Les militants socialistes ont voté mardi 27 mai sur les textes d’orientation des trois candidats au poste de premier secrétaire. Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol s’affronteront au second tour le 5 juin, tandis que Boris Vallaud, éliminé, pourrait jouer un rôle décisif dans cette élection serrée.

Un premier tour très disputé

Le premier secrétaire sortant Olivier Faure arrive en tête du premier tour avec environ 42% des suffrages, suivi de près Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen, qui obtient approximativement 40% des voix. Boris Vallaud, président du groupe PS à l’Assemblée nationale, termine troisième avec environ 18% des suffrages et ne se qualifie pas pour le second tour.

L’écart très serré entre les deux finalistes place le député des Landes en position de faiseur de roi. Avec sa réserve de voix, il pourrait faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre lors du vote final prévu le 5 juin.

Les deux camps courtisent Vallaud

Dès l’annonce des résultats mercredi matin, Nicolas Mayer-Rossignol a tendu la main au troisième homme du scrutin. « J’appelle à une direction collective avec Boris Vallaud et ses amis », a déclaré le maire de Rouen devant la presse.

De leur côté, les soutiens d’Olivier Faure ont rapidement riposté. « Nous lançons un appel à Boris, qui partage la même ligne stratégique qu’Olivier, à nous rejoindre. C’est un socialiste de talent qui a toujours travaillé en concertation étroite avec Olivier », a affirmé Dieynaba Diop, députée PS des Yvelines.

Quelle stratégie pour Vallaud ?

Boris Vallaud va désormais réunir ses soutiens pour décider de la suite. Selon l’entourage du député des Landes, il « indiquera son option à titre personnel, mais ne donnera pas de consigne de vote pour ses électeurs ».

Les partisans d’Olivier Faure se montrent confiants quant à son choix. « Je ne crois pas un quart de seconde qu’il ira faire une coalition avec les hollandais et les amis d’Hélène Geoffroy », estime un membre de l’équipe sortante, faisant référence aux courants qui soutiennent le maire de Rouen.

À l’inverse, dans le camp Mayer-Rossignol, on espère un ralliement. « Si ça consiste à revenir au bercail, on se dira : ‘Franchement, tout ça pour ça' », pointe un signataire de son texte d’orientation.

Des enjeux au-delà de l’élection interne

La question de l’avenir de Boris Vallaud à la tête du groupe PS à l’Assemblée nationale pourrait également peser dans les négociations. Les députés « fauristes » se veulent toutefois rassurants sur ce point. « Je ne mélange pas le groupe et le parti. C’est un bon président de groupe. C’est une figure d’apaisement », assure Arthur Delaporte, député PS du Calvados.

Pour Boris Vallaud, l’enjeu est aussi de faire fructifier son score du premier tour pour compter au sein du parti à l’avenir. Alexandre Ouizille, son directeur de campagne, affirme dans un communiqué que « ce que représente Boris Vallaud sera central dans le fonctionnement du parti dans les prochains mois et années ».

Ce congrès du PS intervient dans un contexte politique marqué les interrogations sur la stratégie d’alliance à gauche, notamment vis-à-vis de La France Insoumise, et à un peu plus d’un an des élections présidentielles de 2027.

Étiquetté :

Répondre

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *